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TPE de 1ère S sur la prévision d'une éruption volcanique sur l'Etna. Comment les hommes arrivent-ils à prévoir une activité volcanique?
Matériel :
-Vinaigre ( Acide Acétique )
-Hydrogénocarbonate de sodium
-Appareil de mesure de la pression
-Ballon à fond plat
-Colorant rouge
-Liquide vaisselle ( permet de mieux voir la montée )
-Eau
Objectif:
Montrer l’augmentation de la pression lors de la remontée magmatique modélisée par la réaction acido - basique entre le vinaigre et l’hydrogénocarbonate de sodium.
Réaction:
On a mis du vinaigre ( acide acétique de formule CH3COOH) avec de l’hydrogénocarbonate de sodium ( HCO-3 ) Une réaction se produit :
Les deux couples acido-basiques mis en jeux sont :
Acide acétique CH3COOH/ CH3COO- ion acétate
Dioxyde de carbone CO2, H2O/HCO-3 Hydrogénocarbonate de sodium
On écrit les deux demies équations puis l’équation de la réaction
CH3COOH = CH3COO- + H+
H+ +HCO-3 = CO2, H2O
CH3COOH+ HCO-3 ------> CH3COO- + CO2, H2O
Il y a donc un dégagement gazeux de dioxyde de carbone et qui fait donc augmenter la pression. En effet elle passe de 1028 hPa (qui est la pression dans la salle où nous avons réaliser notre expérience) à environ 1450- 1500 hPa dans le ballon contenant la réaction.
Cependant nous tenons à préciser que l’augmentation réelle dans un volcan est bien plus grande que celle que nous avons trouver grâce à notre expérience c’est donc une modélisation.
Le dioxyde de carbone modélise les gaz contenues dans le volcan comme par exemple l'anhydride sulfureux (SO2) ,l'acide sulfurique (H2S), l’hydrogène (H2)... . Il y a aussi présence de dioxyde carbone lors d’une éruption .
Remarque :
Il peut y avoir aussi une autre réaction :
CO2, H2O/ HCO-3
H2O /OH-
HCO-3 + H2O ------> CO2, H2O + OH-
Nous avons aussi testé une réaction entre l’hydrogénocarbonate de sodium et l’eau on a observé que la pression passait de 1039 hPa dans la salle témoin à 1050hPa. Afin que la réaction soit plus vive et que la pression augmente significativement nous avons décidé de choisir le vinaigre comme réactif.
Aléa: probabilité d'une zone donnée située autour d'un volcan à être exposée à un phénomène déterminé, ici une éruption volcanique.
Les signes précurseurs d'une éruption volcanique sont donc une activité sismique, une augmentation de pression et de température dans le volcan, des fumerolles dégageant des gaz magmatiques et une remontée de magma. Ces changements subis par le volcan sont repérés et mesurés par des appareils de mesure très performants.
Les inclinomètres de type BLUM sont ceux qui sont le plus souvent utilisés pour les volcans. Ils sont composés d’un pendule horizontal à composée de deux fils et d’une plaque inox. Ils sont équipés d’une fenêtre, de deux photorésistances et d’une source lumineuse. Le rayon lumineux qui passe par la fenêtre de la plaque inox éclaire une partie centrale des deux photorésistances. La suspension du pendule transmet tout mouvement du sol à la plaque inox. En raison des variations importantes de températures au volcan (entre –10°C et + 40 °C) et de la sensibilité de ces instruments aux changements thermiques, le cadre, les fils et le pendule sont en silice car ce matériau possède un coefficient de dilatation thermique très faible. Les fils de suspension ne mesurent qu’une dizaine de microns et sont donc très fragiles mais particulièrement sensibles. Les mesures sont effectuées toutes les minutes et transmises à l’observatoire par voie hertzienne toutes les 5 minutes.
Un sismomètre est composé d'un aimant suspendu sur des ressorts à ses extrémités dans une bobine. Lorsque les ondes sismiques arrivent au sismomètre, la bobine légère et solidaire du sol, suit ces vibrations. L'aimant, par inertie de sa masse et des ressorts, a une vibration propre, qui est beaucoup plus lente que celle de la bobine. Ceci entraîne une variation du champ magnétique dans la bobine et génère un courant induit alternatif. Ce courant, le signal, est amplifié et envoyé a l'Observatoire Volcanologique par voie hertzienne en temps réel. Puis le signal est traité électroniquement, enregistré par ordinateur, et/ou transcrit graphiquement sur papier.
Le distancemètre émet un rayon infrarouge d'une longueur d'onde de 905 nanomètres successivement vers les prismes réflecteurs installés sur le volcan. Le temps de parcours aller-retour est chronométré. Ainsi on peut déterminer la distance entre émetteur et réflecteur jusqu'à 4 km avec avec une précision de 5 mm.
Pour suivre des déformations d'un volcan aussi bien à long terme que lors des intrusions magmatiques, des précisions beaucoup plus poussées sont nécessaires. Pour obtenir des mesures exactes, on utilise le "GPS Différentiel". Ainsi nous sommes en mesure de suivre les mouvements du volcan en temps réel grâce à des GPS permanents ou suivre l'évolution du cône en effectuant les campagnes de mesures régulières.
Les informations obtenues par les instruments de mesure sont envoyées à l'observatoire qui les interprète. Le résultat de l'observatoire est de prédire le moment de l'activité volcanique.
Toutefois il est difficile d'expliquer aux populations menacées qu'elles courent un réel danger si elles ont toujours vécu à proximité du volcan resté inactif. C'est pourquoi des plans d'alerte, de secours et d'évacuation sont établis par les autorités civiles.
L'Etna est en ce moment un volcan effusif et explosif et représente un véritable danger pour les habitants de ses pentes volcaniques. Il faut donc rester vigilant même s'il semble inoffensif.Une nouvelle méthode pour mieux anticiper les éruptions volcaniques
LE MONDE 22.01.08 14h46 • Mis à jour le 22.01.08 14h46
Le piton de la Fournaise, sur l'île de la Réunion, est un des volcans les plus actifs du monde, avec au moins une éruption par an depuis 1998. Les observateurs qui surveillent en permanence ce volcan pouvaient jusqu'à présent prévoir ses éruptions quelques heures à l'avance. Leur pronostic pourrait s'améliorer avec l'application d'une nouvelle méthode de surveillance, basée sur une étude menée par Florent Brenguier, chercheur à l'Institut de physique du globe de Paris, en collaboration avec des équipes du laboratoire de géophysique de Grenoble et de l'observatoire volcanologique du piton de la Fournaise.
Dans le travail qu'il a publié, lundi 21 janvier, dans la revue Nature Geoscience, M. Brenguier explique avoir mis au point une méthode de surveillance de l'activité magmatique d'un volcan par le bruit de fond sismique. Ce bruit de fond est constitué d'ondes sismiques émises en permanence dans la terre et issues de l'interaction entre l'activité océanique et le sous-sol marin. Une vingtaine de sismomètres, qui font partie de l'équipement d'observation du piton de la Fournaise, enregistrent ce bruit de fond, à partir duquel les chercheurs peuvent construire des images de la structure du volcan et en examiner les modifications.
Lorsqu'une éruption se prépare et que le magma monte, on observe un gonflement des édifices volcaniques. Ces mouvements, parfois minimes, provoquent une modification des vitesses de propagation des ondes sismiques, et donc du bruit de fond. En mesurant ces variations, les chercheurs peuvent anticiper une éruption.
Complémentaires des méthodes géodésiques et sismiques traditionnelles, notamment dans la période entre deux éruptions, ces mesures devraient permettre de rendre les pronostics plus fiables. "On pourra prédire une éruption plus précisément, mais aussi réduire le nombre de fausses alarmes produites par des crises sismiques qui, finalement, ne donnent pas d'éruption", estime M. Brenguier.
PRÉVOIR L'INTENSITÉ
Avec son équipe, celui-ci est en train de travailler sur des observations faites lors des deux dernières éruptions du piton de la Fournaise, en juillet 2006 et avril 2007. Pour ces éruptions, les volumes de magma émis étaient respectivement trois et vingt fois plus importants que pour d'autres éruptions étudiées en 1999 et 2000. Or l'amplitude des précurseurs observés dans le bruit de fond sismique par les chercheurs était aussi nettement plus élevée. La prévision de l'intensité d'une éruption pourrait donc devenir possible.
La méthode du bruit de fond est applicable à tous les volcans, selon M. Brenguier. Cependant, "elle est surtout intéressante pour des volcans plus explosifs, comme ceux d'Indonésie ou des Andes".
Ce nouveau procédé pourrait intéresser d'autres domaines que la volcanologie. Selon le physicien, il pourrait notamment contribuer à améliorer la prédiction des tremblements de terre et permettre de détecter de nouveaux gisements de gaz ou de pétrole sous la surface de la planète.
Sarah Brock
Article paru dans l'édition du 23.01.08.