dimanche 27 janvier 2008

Conclusion








Les hommes peuvent prévoir une activité volcanique grâce aux informations que le volcan lui-même leur apporte.




Les signes précurseus d'une éruption de l'Etna donnent de nombreuses informations aux volcanologues.
Les signes précurseurs d'une éruption sont enregistrés par des appareils de mesure prévus à cet effet. L'Observatoire apporte des réponses sur l'endroit de l'éruption, le moment à 36h près, et le type d'éruption qui se produira. Il peut alors informer les autorités concernées.


Toutefois il est difficile d'expliquer aux populations menacées qu'elles courent un réel danger si elles ont toujours vécu à proximité du volcan resté inactif. C'est pourquoi des plans d'alerte, de secours et d'évacuation sont établis par les autorités civiles.

L'Etna est en ce moment un volcan effusif et explosif et représente un véritable danger pour les habitants de ses pentes volcaniques. Il faut donc rester vigilant même s'il semble inoffensif.







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Une nouvelle méthode pour mieux anticiper les éruptions volcaniques
LE MONDE 22.01.08 14h46 • Mis à jour le 22.01.08 14h46




Le piton de la Fournaise, sur l'île de la Réunion, est un des volcans les plus actifs du monde, avec au moins une éruption par an depuis 1998. Les observateurs qui surveillent en permanence ce volcan pouvaient jusqu'à présent prévoir ses éruptions quelques heures à l'avance. Leur pronostic pourrait s'améliorer avec l'application d'une nouvelle méthode de surveillance, basée sur une étude menée par Florent Brenguier, chercheur à l'Institut de physique du globe de Paris, en collaboration avec des équipes du laboratoire de géophysique de Grenoble et de l'observatoire volcanologique du piton de la Fournaise.
Dans le travail qu'il a publié, lundi 21 janvier, dans la revue Nature Geoscience, M. Brenguier explique avoir mis au point une méthode de surveillance de l'activité magmatique d'un volcan par le bruit de fond sismique. Ce bruit de fond est constitué d'ondes sismiques émises en permanence dans la terre et issues de l'interaction entre l'activité océanique et le sous-sol marin. Une vingtaine de sismomètres, qui font partie de l'équipement d'observation du piton de la Fournaise, enregistrent ce bruit de fond, à partir duquel les chercheurs peuvent construire des images de la structure du volcan et en examiner les modifications.
Lorsqu'une éruption se prépare et que le magma monte, on observe un gonflement des édifices volcaniques. Ces mouvements, parfois minimes, provoquent une modification des vitesses de propagation des ondes sismiques, et donc du bruit de fond. En mesurant ces variations, les chercheurs peuvent anticiper une éruption.
Complémentaires des méthodes géodésiques et sismiques traditionnelles, notamment dans la période entre deux éruptions, ces mesures devraient permettre de rendre les pronostics plus fiables. "On pourra prédire une éruption plus précisément, mais aussi réduire le nombre de fausses alarmes produites par des crises sismiques qui, finalement, ne donnent pas d'éruption", estime M. Brenguier.
PRÉVOIR L'INTENSITÉ
Avec son équipe, celui-ci est en train de travailler sur des observations faites lors des deux dernières éruptions du piton de la Fournaise, en juillet 2006 et avril 2007. Pour ces éruptions, les volumes de magma émis étaient respectivement trois et vingt fois plus importants que pour d'autres éruptions étudiées en 1999 et 2000. Or l'amplitude des précurseurs observés dans le bruit de fond sismique par les chercheurs était aussi nettement plus élevée. La prévision de l'intensité d'une éruption pourrait donc devenir possible.
La méthode du bruit de fond est applicable à tous les volcans, selon M. Brenguier. Cependant, "elle est surtout intéressante pour des volcans plus explosifs, comme ceux d'Indonésie ou des Andes".
Ce nouveau procédé pourrait intéresser d'autres domaines que la volcanologie. Selon le physicien, il pourrait notamment contribuer à améliorer la prédiction des tremblements de terre et permettre de détecter de nouveaux gisements de gaz ou de pétrole sous la surface de la planète.




Sarah Brock
Article paru dans l'édition du 23.01.08.

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